Joël GUERRIAU
Ma question au gouvernement sur les larmes de sirène
Les larmes de sirène pourraient être le titre d’un conte pour enfants, d’une fable, d’un prochain James Bond, d’un film féerique. Malheureusement il ne s’agit pas de cela.
Les larmes de sirènes sont des granulés plastiques à usage industriel qui, à l’instant où je vous parle, viennent poussées par des vents d’Ouest envahir nos côtes et nos plages de Loire Atlantique et de Vendée. Moins visibles qu’une marée noire mais si nombreuses et si petites qu’il est impossible de les ramasser toutes. Et ce, malgré les efforts des associations et des collectivités. Je tiens à saluer l’arrivée de Cedre dès ce matin à Pornic.
Les larmes de sirènes se dégradent avec le temps en microparticules dans l’air et dans l’eau. Cette pollution est un véritable désastre pour la biodiversité. Ce déversement tue la vie marine. Les poissons ingurgitent toujours plus de plastique, qui se retrouve dans notre alimentation. Nous ingérons entre 39 000 et 52 000 particules de microplastique par an. C’est un enjeu de santé publique.
La loi et des décrets obligent les entreprises à se doter d’équipements limitant la fuite de ces granulés et à mettre en place des mesures de prévention. Cela n’apparaît plus suffisant puisque la pollution actuelle provient du transport maritime.
Cette atteinte à l’environnement est inadmissible, nous devons agir plus fort. Nous n’avons aucun moyen de retracer l’origine de cette pollution. Les containers perdus en mer ne sont pas déclarés ! Nous ignorons la provenance des navires, leur destination et les quantités transportées … L’organisation maritime internationale est chargée de prévenir des pollutions que fait elle à ce sujet ?
Quelle suite sera donné à la plainte contre X des maires de Pornic et des sables d’Olonne ? Peuvent ils compter sur un soutien de l’Etat ? Quelles mesures seront prises pour faire respecter la législation actuelle et la faire évoluer sur un plan européen ?