Joël GUERRIAU
Ma question au gouvernement sur la grève des contrôleurs aériens
Tout l’écosystème aérien est tenu de déclarer 48 heures au préalable son intention de grève. Tout l’écosystème ? Non ! Les contrôleurs aériens résistent encore et toujours à la loi Diard et cela retombe sur les compagnies aériennes et surtout sur les passagers.
Le 11 février dernier, à 13 heures, sans aucun préavis, les organisations représentatives des contrôleurs aériens à Orly annoncent une grève immédiate. Les compagnies aériennes sont forcées de réduire leur programme à un vol sur 2. 25 arrivées, 22 départs sont annulés. Le service minimum ne peut pas être assuré, aucune anticipation envisagée.
De tels blocages causent de graves préjudices. Commence alors un parcours du combattant afin de trouver des alternatives, de répondre à l’urgence et de se faire rembourser les billets.
Il y a un peu plus de quatre ans, dans cet hémicycle je défendais une PPL visant à rendre obligatoire la déclaration d’un préavis de grève des contrôleurs aériens. Entre 2010 et 2016, 12 milliards d'euros avaient été perdus à cause de ces grèves. Cela représentait alors 1 milliard d’euros par an pour le tourisme.
La France était à l'origine de 67 % des mouvements de grève de contrôleurs aériens au sein de l'Union européenne.
Avec cette PPL il s’agissait alors d’assurer la continuité du service public dans les aéroports et de préserver le droit de grève des contrôleurs aériens. Mais au lieu d’obliger certains ont amendé le texte pour rendre les dispositions non contraignantes. Force est de constater que ce n’est pas la bonne option !
Monsieur le Ministre, n’est-il pas temps de faire bouger les lignes afin d’éviter ce genre de situations que vous avez, vous-même, qualifiées d’irrespectueuses et d’irresponsables ?