Joël GUERRIAU
Ma question au gouvernement du 16 juillet sur la situation au Mali
La situation sécuritaire du Sahel reste préoccupante malgré des avancées majeures, comme l’élimination du chef d’AQMI par les forces françaises le mois dernier.
Depuis huit années, notre pays a engagé des moyens considérables et, ce faisant, a payé un lourd tribut. Je rends hommage aux blessés et aux morts dans ces combats.
La lutte militaire contre le terrorisme n’est pas suffisante pour remporter la victoire. La France s’y emploie aussi, à travers des actions de développement.
Le combat mené au Sahel s’appuie sur les pays du G5 (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Leur engagement est primordial. Le Mali en est un des piliers. Il traverse actuellement des évènements inquiétants mettant en cause sa gouvernance.
L’opération Barkhane pour être efficace a besoin du soutien d’un État malien fort dont la légitimité est incontestable
De récentes manifestations avec une participation considérable ont fait 11 morts et plus d’une centaine de blessés, laissant planer le risque d’une guerre civile, et donc d’un renversement du régime par l’armée ou des groupes terroristes. D’autant plus que le président malien fait face à de graves accusations de l’opposition et de plusieurs médias internationaux.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est-il en mesure de se maintenir au pouvoir si les élections législatives ont fait l’objet de fraude comme l’affirme ses opposants et surtout si le gouvernement a fait tirer sur des manifestants en utilisant des forces antiterroristes. La communauté internationale participera-t-elle à établir la vérité ? Un gouvernement transitoire peut-il être envisagé ? La situation sécuritaire des ressortissants Français au Mali est-elle assurée ?