Joël GUERRIAU
Occupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
J’ai posé, aujourd’hui, une question au Gouvernement concernant l’occupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Monsieur le Président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues.
A Notre-Dame-des-Landes, une enclave de zadistes défie la République. C’est un espace de non droit où il est dangereux de circuler.
Samedi dernier, des opposants à l’aéroport ont pris possession d’une nouvelle maison sur le site du futur chantier. Par cette situation illégale, la République est bafouée au quotidien.
Une décision d’intervention aurait déjà dû être prise.
Notre collègue Bruno Retailleau a demandé au Chef de l’État de clarifier sa position. À Saint-Nazaire, le Président de la République a répondu « qu’il faudra faire cesser ces occupations à un moment donné ou à un autre ». Cela confirme que les occupations sont tolérées en dépit du respect de la loi.
Or le Chef de l’État est le garant de l’intégrité nationale.
Quel désastre pour notre pays si les forces de l’ordre, constatant au quotidien des faits de délinquance, suivaient l’exemple du Président, reportant « à un moment donné ou à un autre » une intervention qui s’impose.
L’inaction à Notre-Dames-des-Landes encourage les exactions, les vols, le racket, les intimidations. Les habitants et les entreprises se sentent abandonnés par l’État.
Notre pays se montre incapable de faire respecter ses propres lois.
Le projet du transfert de l’aéroport date de 1963. Ce dossier a fait l’objet de toutes les concertations prévues par la loi. Il est soutenu par 2 régions, par 7 départements, par l’ensemble du monde économique et – dans l’ambiguïté – par votre gouvernement.
La justice s’est prononcée : les 154 recours ont été déboutés par le tribunal administratif.
Malheureusement, plus de cent jours plus tard, rien n’a changé.
Voilà déjà 10 mois que vous annonciez une reprise des travaux pour une mise en service en 2017. Combien de personnes sont au chômage technique ? Plus de 4 millions d’heures de travail sont en jeu.
Ce n’est pas « à un moment donné ou à un autre » qu’il faut agir, mais sans délai.
Monsieur le Premier ministre, qu’attendez-vous pour faire appliquer la loi à Notre-Dame-des Landes et garantir l’accès des entreprises au chantier afin de commencer les travaux ?
Retrouvez ici le communiqué officiel.
Image © Jacques Ferrier Architecte, Aéroports du Grand Ouest VINCI